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À la rencontre de

Mélanie Bourgoin, graphiste de Nage Libre et du Festival Bruisme

Mélanie Bourgoin, graphiste de Nage Libre et du Festival Bruisme

Salut Mélanie, peux-tu te présenter ? 


Diplômée de l’École supérieure de design de Reims en 2000, je suis graphiste depuis un quart de siècle. Il y a 5 ans, j’ai créé KolK à Nantes avec Jean-Philippe Maillard. Nous travaillons principalement pour des structures culturelles et des institutions publiques. J’aime concevoir des identités graphiques parce qu’on accompagne des projets naissants, c’est passionnant et riche en échanges. Il faut être attentif et synthétique. Et j’adore « tricoter » des visuels pour Nage Libre !

 


Tu es graphiste pour l’association depuis 2010, comment c’est fait la rencontre et quel est ton lien avec la structure ? 


La rencontre avec JAP est une histoire de personnes. Elle s’est faite grâce à Thomas Tilly – grand ami de Matthieu (Périnaud). Big up Thomas ! 
Cette aventure professionnelle est assez extraordinaire par sa durée en effet. Comme dans une amitié de longue date, il y a pas mal de respect, de confiance et d’écoute mutuels. Et ça tombe bien pour une Smac… Mon attachement à Nage Libre et à Bruisme en particulier est donc assez fort, professionnellement et humainement.


Il y a une semaine, nous dévoilions partout le visuel de la 13ème édition du Festival Bruisme, chaque année quand tu débutes ta création quel est ton point de départ ?
Comment as-tu pensé celui de cette année et qu’avais-tu envie de transmettre ? 


Au départ, j'ai carte blanche de la part de l’équipe de Nage Libre. C’est super excitant et à la fois, on se sent tout petit face à l’immensité des possibles. Disons que mon fil conducteur, depuis 10 ans, est souvent une recherche formelle autour des 7 lettres du mot BRUISME. À l’instar de certaines musiques programmées lors du festival, il y a une grande part d’improvisation dans la construction de mes visuels. Je travaille la forme et la chromie. Il y a pas mal d’errance ! La question récurrente que je me pose en travaillant pour Bruisme est de savoir où je me situe par rapport au sujet : si je suis à la limite du hors sujet, alors ça devient intéressant.
À l’ère de l’IA générative omniprésente, ma recherche plastique questionne cette année la place de l’outil numérique dans la création d’une image. Si le visuel de cette 13e édition de Bruisme rappelle une image pixellisée, il s’agit en fait d’une juxtaposition manuelle de rectangles. Comme une mosaïque numérique. 
En travaillant ainsi, le rapport que j’entretiens avec le visuel que je construis est direct et tangible. Je n’ai pas de résultat précis attendus. L’image vient en dessinant. Dans cette dernière, les faux « bugs numériques » sont le résultat de l’évolution du visuel : des accidents délibérés.
Bien sûr, j’y vois une analogie avec certaines musiques programmées à Bruisme.


Ton un coup de cœur graphique du moment et un coup de cœur musical ? 


Mon coup de cœur musical, c’est l’album Pink Dolphins de Anteloper. J’adore la voix, les boucles, l’épaisseur du son, le grain, la trompette… jusqu’aux dauphins roses de la cover. J’aime ce son poisseux et ultra sexy à mon goût. Mon seul regret est d’avoir découvert Jaimie Branch après sa mort. 

 

 
Et mon crush graphique, c’est Fanette Mellier. Son travail est pour moi un équilibre entre force, stabilité et délicatesse. Ses travaux autour de la typographie, des formes, des couleurs et de la fabrication m’inspirent beaucoup de respect.

Découvrir son travail 

 

Aurais-tu une anecdote en lien avec Nage Libre ou le festival Bruisme à nous confier ?


Si je n’ai pas d’anecdotes avouables ici, par contre j’ai souvenir de moments joyeux et de certaines grosses claques musicales : The Ames Room, Jean-Philippe Gross…

 

Pour découvrir et suivre le travail de Mélanie Bourgoin  : www.kolk.fr & son compte instagram