Jazz à Poitiers invite le conservatoire de Grand Poitiers pour une soirée dédiée à son département jazz

au programme

PROLOGUE

Quelques standards et pièces improvisées en petites formations par les élèves en 1er cycle de jazz.

Avec : David Nihn : piano I Matthew Deroode : piano I Antoine Geoffrey Polydor : guitare I Jeremy Baysse : basse I Anne Auzely : flute I Justin Bernard : batterie I Lise Rannou : chant

-------entracte avec quelques pièces de musique improvisée dans le bar-----

OR NOT 4TET
Quatre jeunes musiciens revisitent avec fraîcheur le répertoire d'Ornette Coleman.
Portés par certaines des mélodies emblématiques de l'un des pionniers du "free jazz", le quartet OR NOT explore les pistes vers une improvisation tantôt fougueuse, tantôt mélodieuse, ... parfois hors note. Ou pas.

Avec : Josselin Arhiman : contrebasse I Hicham El Mansouri : saxophone ténor I Guillaume Michel : guitare électrique I Gaspard Monjauze : batterie

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EPILOGUE
Dirigé Jeremy Baysse le bouillonnant "petit" big band du conservatoire de Grand Poitiers exprime à la fois l’esprit, l’âme des grandes formations de l’ère du swing, et l’inventivité́, l’ouverture, l’insolente liberté du jazz d’aujourd’hui. Un éclairage particulier a été mis cette année sur le compositeur et contrebassiste Charles Mingus dont les morceaux et textes seront mis à l'honneur grâce à des arrangements originaux et des solistes inspirés.

Avec : Jeremy Baysse, direction et arrangements I Anne Auzely, flute I Stephane Dupé, basse I Alexandre Chabrun, piano I Sébastien Girard, trombone basse I Prosper Lys, trombone I Léon Mauclaire, sax baryton I Guillaume Michel, guitare I Gaspard Monjauze, batterie I Emile Peuaud, sax alto I Clara Pillore, Sax alto I Maxime Renaudeau, Sax Tenor

Rejoignez-nous pour l'Assemblée Générale de Jazz à Poitiers le mercredi 5 juin 2024, à 18h30, au Confort Moderne.

Ce sera l'occasion de faire un retour sur l'année 2023 écoulée, son activité, ses temps forts et son bilan financier.

Après l'élection de son conseil d'administration, nous pourrons ensemble discuter de cette année suspende 2024, avec les Baïnes, et les perspectives financières et donc opérationnelles pour 2025.

Nous partagerons un verre à l'issue de celle-ci. Si seuls les adhérent.e.s à jour de leur cotisation peuvent voter, ce temps statutaire est ouvert au public

Il est toujours possible d'adhérer ici : https://confort-moderne.soticket.net/.../renouvellement

17h30 I La Fanzinothèque
"Acétylène" Lise Barkas & Yann Leguay

Brutalistes du futur. Comme un clin d’œil à Robert Crumb et à ses primitifs. Yann Leguay, musicien bricoleur, et Lise Barkas, sonneuse assurée, explosent les codes et les sonorités de la musique trad. En la croisant gentiment avec l’électronique. Platines, oscillateurs et cornemuse se secouent furieusement à l'aulne d'hypnose et de bidouilles à fort potentiel de transe.

18h30 | Rencontre avec les artistes présents

Christiane Bopp
10h30 et 15h | Club

Cool mais loin d’être sage. Sur le terrain de jeu de Christiane Bopp, la musique fait des siennes. Son solo de trombone, improvisé et très libre, se double de petits objets, de moule à tarte, mis en résonance ou en rotation. Super expressif, le solo invente des règles pour mieux les contourner. L’idée de jeu est à la plus franche de ses définitions. Plaisir de gosses, ouvert aux adultes.

Craze
20h30 | Bar
manigancé avec l’OH/Le Confort Moderne

Rester vivant et progressiste, ce pourrait être la différence entre le trad’ et le folklore. Vu ainsi, on imagine easy les expérimentations d’un sonneur activiste comme Tangui Le Cras. On imagine avec bonheur cette collision d’une free party et d’une veillée psyché. Craze va chercher la transe du talon, ça explore le rapport direct au public, façon boiler room. Imparable.

Otomo Yoshihide / Émilie Škrijelj / Tom Malmendier
21h30 | Club

Ce trio s’offre comme un DJ set pour tourne disques contemporains où se crée une noise
hyper inventive, fabriquée à la main, avec une dextérité impressionnante. Tant pis pour le
futur, cette musique se joue au présent. Dans le bruit blanc comme dans ses perspectives.
Abstractions concrètes, évocatrices, radicales et furieusement imagées.

« Le trio est en tournée, initiée par le Petit faucheux, qui se poursuit chez nos collègues de Pannonica, Why Note, Cave 12, Periscope, Un Pavé dans le Jazz, GMEM, en partenariat avec l’AJC (Association Jazzé Croisé). »

Pomme de Terre
23h | Salle

Pas de gâchis pour Pomme de Terre. Avec tambour et trompette, les deux guitares font trembler d’emblée leur free-bop très noise. Impulsion, étincelles, explosions. Furieux ? Oui. Puissant ? Oui. Bruitiste ? Oui. Mais très fluide et basé sur une inventivité instinctive. Pomme de Terre improvise et frappe fort. Et c’est bon. Bien meilleur que les légumes à volonté chez Flunch.

Vernissage : Gong Créole
19h | La Fanzinothèque 

Maison de micro édition basée à Nantes Gong Créole est spécialisée dans le multiple d’artiste et les livres uniques. Créée par l’artiste et plasticien Budwarrior elle mêle créations sur papier, culture créole et label de musique 100% artisanal. Exposition proposée par La Fanzinothèque du 22 mars au 1 juin 2024.

Christine Abdelnour
21h | Club

Voici une saxophoniste sous pression. La matière et les textures s’inventent sans équivoque. D’abord le bec cloué à son étui, puis idéalement retuyauté. Battements, petits souffles, silences densifiés, bruits de clefs et distorsions harmoniques plongent dans le son concret de ce solo méditatif et très élégant. Minimalisme exponentiel, plaisir ascensionnel.

Three Tsuru Origami
22h | Club

On pourrait faire rimer Origami et tsunami. On aurait alors une,  petite, idée de la force de frappe de ce trio. Le free dans les plis, pour parodier Francis Ponge. John Edwards et Mark Sanders ont plié le game de la rythmique free jazz, d’une main furibarde mais toujours très classe. Classe aussi ce trio avec Gabriele Mitelli, sax et trompettiste qui ferait plier le plus massif des spectateurs.

Mort Shuman chantait les étés de porcelaine ; la céramique, Yves Chaudouët la fait chanter. Batterie Fragile est un drumkit imaginé par l’homme de scène, de lettres et d’images, où les toms et les cymbales sont de terre cuite, Batterie Fragile est une perf-solo où le code a changé. La puissance se tait au profit de la sensibilité et de la retenue. De cela, le frappeur espagnol, Iker Idoate Santaolalla n’en manque pas. Sacré champion sur terre battue.

Designers a le pattern léger. Et très joueur. Impossible de le regarder en face. Sournois, le trio assemblé par Joachim Florent ? Fichtre non. Multiple et terre à terre, carrément. Ses géométries sonores ne sont jamais frontales et gardent ardente l’intégralité de ses mystères. S’il prend à première vue sur le papier l’aller d’un plan d’évacuation en cas d’incendie, Designers allume ses angles aigus avec des feux de joie. C’est volubile, cursif et transmissible. Pas mal, dans une époque où le gris reprend des couleurs. De l’aveu de son leader, le set de Designers explose très vite ses propres contraintes. Le jeu, le jeu et le plaisir. Pas d’autre épilogue possible. On peut ajouter quelques qualités classes comme un lyrisme impénitent, un sens de la mélodie populaire recomposé, par jeu forcément et une puissance de frappe qui vous colle le plaisir au coin des lèvres.

Annulé mais remplacé

Pas de plafond de verre pour Glass Triangle. On plonge dans les racines de l’avant-garde downtown New York City au Milan des années 80 où frayait Zeena Parkins, en compagnie de Fred Frith ou Tom Cora. Puis on remonte jusqu'aux salves du free international d’aujourd’hui. Sans reine ni trompette ni couronne. Juste avec ce soin du DIY à l’énergie qu’on pourrait élégamment qualifier de « free music qui envoie bien ». La harpe est sous effets, le sax alto rugit ce qu’il convient de lave et de fireballs, la batterie structure le tout, sans jamais rien contredire. Le discours est libre dans ce trio. Libre et puissant. Sans peur des limites ni des conventions. Faisant bois de la mélodie, du thème ou de l’hymne. Faisant feu sur le convenu et l’attendu. Avec la fragilité du cristal, avec les aléas du verre brisé.