Quatuor Parallaxe
Quatre chemins buissonniers convergent vers une clairière enchantée, un espace d'improvisation ludique où le quatuor Parallaxe donne libre cours à ses fantasmes. Atelier d'éphémères conjonctions bruitistes, gestuelles, spatiales, vocales, artisanales aquatiques, asthmatiques, où les sons deviennent matière, prennent le temps de fusionner avant de se dénouer, de s'apprivoiser, de se séparer, de se déformer, de s'entortiller…

Carte blanche au CFMI
Dominique Pifarély invite quinze musiciens, venus d'horizons très divers, à traverser leurs univers musicaux et à les dépasser au moyen de l'improvisation.

Violaine Schwartz - Dominique Pifarély
Dominique Pifarély se livre ensuite lui-même à l'impro, dans un tout autre contexte, en duo avec la comédienne et chanteuse Violaine Schwartz sur des textes de Kafka (extraits des Récits et fragments narratifs). Violaine Schwartz, qui a joué pour Jacques Lassalle, Georges Aperghis, Marcel Bozonnet, Jacques Rebotier ou Pierre Ascaride, est l'inoubliable interprète de Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris mise en scène par Étienne Pommeret.

Si Jean-Luc Cappozzo enchaîne depuis quelques années les collaborations les plus prestigieuses (avec en point d’orgue son entrée depuis 2005 au sein du mythique Globe Unity Orchestra d’Alexander Von Schlippenbach), il reste rarement initiateur de projets. Un quartet avec Aussanaire, Charmasson et Santa Cruz, un autre pour un concert unique au festival de Mulhouse avec son maître Lazro, Paul Lovens et Teppo Hauta-Aho. Ce doit être tout...
Nouvelle étape donc dans la carrière toute en humilité de ce fantastique musicien avec son nouveau groupe à lui, dont nous sommes ravis d’accueillir le tout premier concert qui fera suite à quelques jours de résidence en nos murs. Pour l’occasion, il a décidé de ne s’entourer que de musiciennes. Et bien plus sans doute que leur charme pourtant incontestable, c’est certainement leur sensibilité, leur élégance et leur engagement dans la musique qui aura dicté ses choix.
L’instrumentarium plutôt original de ce KWACtet nous plonge dans un univers sonore inhabituel où la richesse des timbres, l’inspiration des protagonistes et leur virtuosité sans esbroufe nous promettent les plus beaux des voyages.

À écouter : J.L Cappozzo / Herb Robertson : « Passing the Torch » (2008) - Ruby Flower Records
C. Wodraska / S. Agnel : « Cuerdas 535 » (2004) - Emouvance. Disponibles chez Improjazz.

"Environmental suicide", c'est d'abord un duo où les bruitages "animistes" de Tô (Tilly) se mêlent intimement au chant "chamanique" de Rico (Brochard). Cette cellule de base est une structure ouverte faite pour s'associer à d'autres électrons, tout aussi libres,  pour expérimenter de détonants mélanges. Tô et Rico ont imaginé ce quartet insolite avec le bassiste Fred Galiay et le percussionniste Ramon Lopez, deux improvisateurs aussi allumés et imprévisibles l'un que l'autre. Cordes sauvages, membranes poétiques, vibrations spontanées…

Le 4 novembre à Carré Bleu, master-classes avec les musiciens, puis séance dédicace aux Mondes du Disque à 18h30 .

Que ce soit en compagnie de l’écrivain François Bon, des comédiens Pierre Baux ou Violaine Schwartz ou tout simplement au travers de ses propres écrits consultables sur le blog de son site, Dominique Pifarély a toujours su trouver l’inspiration musicale dans les mots. Une passion pour la littérature qui est ici à l’origine du nom de ce tout nouveau quartet, extrait du Hamlet de Shakespeare. « The time is out of joint ». Il y est question de la dislocation du temps, de l’histoire, des sociétés, des relations humaines... Des préoccupations naturellement en lien avec l’acte d’improviser, de construire la musique, de choisir ses partenaires. On connaît son talent sur ce dernier point et le casting de son tout nouveau quartet ne peut que le confirmer. Aux côtés du magistral Bruno Chevillon, il a choisi d’inviter l’un des saxophonistes les plus inspirés de l’avant-garde new-yorkaise et Craig Taborn, compagnon de longue date de Tim Berne, qui excelle tout autant dans les domaines du jazz contemporain que de l’électro dark-ambient. Difficile de prévoir ce qui se jouera ce soir mais, vu le personnel embarqué, nul doute que ce voyage trans-atlantique soit l’assurance d’assister à de grands moments de musique...

À écouter : Tim Bern et Craig Taborn : Prezens, « Slipped on a bar » (2008) - Srewgun. Disponible chez Improjazz.
« Dominique Pifarély / François Bon » (2009) - Poros Éditions.

Coproduction Archipels-Cie Dominique Pifarély - Europa Jazz - Ajmi.
La réalisation du projet  Dominique Pifarély « Out of Joint »  a été rendue possible grâce au soutien de Chamber Music America et du programme d'échange culturel franco-américain CMA/FACE French-American Jazz Exchange Program ; programme fondé sur les contributions généreuses de la Doris Duke Charitable Foundation, des Services Culturels de l'Ambassade de France à New York, du Bureau Export de la Musique Française, et de CulturesFrance.
Archipels-Cie Dominique Pifarély reçoit le soutien de la DRAC Poitou-Charentes et de la Région Poitou-Charentes.

No Sound Is Innocent. C'est le titre d'un livre d'Eddie Prévost, batteur, théoricien de la "méta-musique", créateur, dans les années 60, avec Keith Rowe et Cornelius Cardew, du groupe mythique "AMM" qui a eu une influence décisive sur les musiques improvisées en Grande-Bretagne et au-delà. Ils ouvraient alors une voie entre la spontanéité de l'improvisation du free jazz et les recherches de Cage, Stockhausen, Feldman, Tudor, Brown… Sa musique, avec deux jeunes avant-gardistes surdoués : le saxophoniste anglais Tom Chant et le contrebassiste français David Chiesa, reste d'une brûlante actualité.

Antoine Hervé a joué avec Chet Baker, Gil Evans, Quincy Jones ou Carla Bley, accompagné Cab Calloway, Claude Nougaro ou Dee Dee Bridgewater, dirigé l'Orchestre National de Jazz de 1987 à 1989 et il pratique parallèlement l'improvisation et l'écriture contemporaine. Une première partie en solo et une seconde partie avec Jean-Paul Rivaud offriront un tour d'horizon de ses multiples talents.

Duo Bellanger - Ziemniak
Issus du très fertile terreau tourangeau, ces deux jeunes musiciens font déjà preuve d’une maturité étonnante. Formé en 2007, leur duo s’inscrit dans une constante recherche de nouveaux sons, d’un nouveau son, visant à oublier l’idée du geste musical, la technique, pour ne se concentrer que sur la matière sonore et tout ce qui la définit: durée, résonance, impact, timbre, silence...
Une réelle introspection dans le temps et l’espace, inspirée par les maîtres de la scène improvisée européenne que sont Axel Dörner, John Butcher, Paul Lytton ou le trio Sowari.

À écouter : « 39’05 » (2009, autoproduction). Disponible chez Improjazz
 

Trio Phillips - Leimgruber - Demierre
Saxophone, contrebasse, piano... Rien de bien original là-dedans. Une formation type dont l’histoire du jazz est déjà largement émaillée. Certes, mais alors comment expliquer la magie dont est capable ce trio ? On pense de suite à l’extraordinaire talent des protagonistes. Forcément, difficile d’imaginer meilleurs instrumentistes que ces trois-là. Mais on sait aussi depuis longtemps que les réunions de cadors ne sont pas forcément garantie d’un concert réussi. Et puis entre un concert réussi et ce qui peut se passer quand eux sont à l’oeuvre, il y a encore un monde... Et on peut continuer comme ça : complicité extrême, plaisir de jouer toujours intact après onze années d’existence, soif de découvrir de nouveaux possibles... Bref, les explications habituelles. Mais qui n’expliquent rien elles non plus. Et puis on arrête de chercher. Parce que la beauté, ça ne s’explique pas. Elle est là, imparable, et puis c’est tout. Et avec eux, pas moyen d’y échapper à la beauté. Non pas qu’elle soit leur but, elle advient naturellement, mais simplement parce que ce trio est magique. Et voilà bien la seule explication valable, s’il en fallait une.
Reste juste alors à se laisser faire par la musique et à partir, loin, très loin...

À écouter : « Albeit » (2010, Label Jazzwerkstatt). Disponible chez Improjazz
 

Anches ou cuivres ? Joe McPhee ne choisit pas : trompette, cornet, bugle, trompette de poche, saxophone ténor, saxophone soprano, trombone à pistons… Il souffle comme il respire, il joue comme il parle, avec toutes les nuances, tous les éclats des émotions mises en musique  États-Unis ou Europe ? Il ne choisit pas non plus : il emmène aux États-Unis ses complices européens (Boni, Lazro, Parker, Jaume, Gustafson…) et invite en Europe ses amis américains. En ce soir de Toussaint (c'était la seule possibilité pour ne pas rater ce trio exceptionnel), un violoncelliste expérimentateur et un percussionniste innovateur, improvisent avec lui, à l'avant-veille de son 66ème anniversaire.

ean-Luc Petit a appris tout seul ou presque (il est autodidacte), il a un autre métier mais il fait ça par amour (il est amateur) et en plus il y prend du plaisir (c'est un dilettante). Ce qui lui a permis de jouer avec Kent Carter, Étienne Rolin, Didier Frébœuf, Jean-Jacques Avenel, etc., ainsi qu'avec le comédien Daniel Crumb. Ce quartet de super-instrumentistes, consacré à l'improvisation libre, nous permet de retrouver le batteur David Homes qu'on avait déjà reçu avec des gens comme Beñat Achiary, Paul Rogers, Kent Carter ou Peter Brötzmann.