Quartet en 1997, sextet en 1999, augmenté de Claude Barthélémy en 2000, l'In Out d'Olivier Batlle ne meurt jamais pour renaître de ses cendres, il évolue, c'est tout, changeant de formation au gré des nouvelles compositions, mais toujours fidèle à ses racines : le jazz ternaire de l'ère be-bop, le jazz-rock des années 70-80 et le blues de toujours. Son nouveau répertoire, qui fait se succéder les petites pièces très écrites et les grandes plages de liberté, s'enrichit d'une importante recherche sur les timbres et des échos des musiques croisée par "Olive" au cours de ses voyages : l'Afrique et le Moyen-Orient.

Cette nouvelle création d'Eric Watson est une suite, Road Movies, nourrie de blues, de jazz et des musiques européennes du 20ème siècle. Il a composé ce répertoire, brillant par sa vigueur autant que par sa rigueur, pratiquement "sur mesures" pour ce quartet et les quatre grands improvisateurs qui le composent. Eric Watson, c'est la garantie d'un "vrai" jazz swinguant, énergique, enflammé, violemment romantique qui "embarque" le public dès la première mesure et, en même temps, la promesse d'aventures inouïes vers lesquelles il s'embarque lui-même, fidèle à la démarche des grands pianistes et compositeurs qu'il admire : Charles Ives, Thelonious Monk, Mc Coy Tyner ou Cecil Taylor. En plus, et avant tout, c'est du Watson.

Carte blanche au CFMI
Création des élèves du CFMI sous la direction de Dominique Pifarély.

Dominique Pifarély - Christiane Bopp - Bruno Chevillon
Dominique Pifarély nous a habitués à de fascinantes rencontres improvisées, avec Marc Ducret et Yves Robert (1998), Vincent Courtois et François Corneloup (1999), François Couturier (2000), David Chevalier et Eric Groleau (2001), Vincent Courtois et Jean-Luc Cappozzo (2002), Carlos Zingaro (lors de la dernière Nuit des Scènes de Jazz) sans compter ses participations au Parkahuit de Charlène Martin ou au Quintet d'Eric Groleau. Cette fois, il invite le contrebassiste Bruno Chevillon (nous ne sommes pas près d'oublier le magnifique solo consacré à Pasolini) et la tromboniste Christiane Bopp qui, entre ses concerts dans de grands ensembles de musique ancienne, baroque ou contemporaine (La Fenice, le Concerto Vocale, le Giardino Armonico, l'ensemble Zellig…) surprend toujours par l'inventivité et la pertinence de ses performances improvisées.

La rencontre au sommet de ces deux maîtres mondiaux de la manipulation des platines s'est réalisée à Radio-Canada, à Montréal, en 1997, où ils ont improvisé 21 situations. Guitariste, platiniste, compositeur et improvisateur, fondateur historique du groupe "Ground Zero", Otomo Yoshihide a participé à plus de 150 disques et joué avec les meilleurs compositeurs et improvisateurs (Günter Muller, Taku Sugimoto, Keith Rowe, Jon Rose, Joëlle Léandre, Chris Cutler, etc.). Pianiste, bruiteur et compositeur de l'instant, Martin Tétreault est un chercheur qui travaille avec Diane Labrosse, René Lussier ou Michel F. Côté et se produit en solo ou avec d'autres artistes (comme Catherine Jauniaux ou Kevin Drumm). Organisée par les "Instants Chavirés" c'est la première tournée en Europe de ce duo exceptionnel.

Depuis les années 60, la chanteuse Linda Sharrock s'est toujours trouvée au cœur de multiples influences avec une aisance et un talent dont le naturel tient de l'énigme. Sensuelle dans les langueurs brésiliennes d'Herbie Mann,  exacerbée dans les stridences free de Pharoah Sanders, Sonny Sharrock ou Milford Graves, funky dans le rythm'n blues teinté de reggae de Robin Kenyatta ou mêlé d'harmolodie de Jamaladeen Tacuma, elle a chanté les bouleversants classiques de Billie Holiday comme les compositions de Carla Bley. En Europe elle continue son parcours (avec le saxophoniste Wolfgang Puschnig), marquant une prédilection pour les rencontres avec les pianistes (Eric Watson, Django Bates…) et un profond attachement pour l'écriture. Deux passions qu'elle réunit dans ce nouveau trio où elle confronte sa culture musicale résolument afro-américaine avec deux fortes personnalités du jazz français.

Passés par le classique, le contemporain, le jazz ou le théâtre musical, les chemins de ces quatre musiciens les ont menés, à travers "bois", à l'improvisation. Chacun avec son histoire, son point de vue, sa façon de vivre collectivement l'invention de la musique dans le moment même de son exécution. Ils évoquent "d'éphémères conjonctions bruitistes, gestuelles, spatiales, vocales, aquatiques, asthmatiques, ludiques…" où les matières se fondent, se superposent, se séparent et s'entrelacent, créant des événements sonores changeants, laissant à chacun la possibilité d'entendre avec sa propre sensibilité, ses propres références car, comme dit Sanguinetti dans le Laborintus 2 de Berio: "la musica é tutta relativa".

9 ensembles (choeurs, quartets, sextets, big band, fanfare...) pour plus de 50 musiciens
Blues, swing, be-bop, hard-bop, jazz-rock, funk, bossa, salsa, cha-cha-cha… Voix seules ou en chœur, a capella ou accompagnées, quartets, sextets, big band, fanfare… C'est un panorama du jazz qui s'enseigne aux Ateliers Syrinx que vous proposent plus de cinquante musiciens et leurs professeurs. Le jazz qui se chante, qui se danse ou qui s'écoute…
Le jazz qui marche, entraînant le public dehors pour une joyeuse déambulation… Et le jazz des "Teanjazzers", un groupe de jeunes musiciens (entre 11 et 14 ans) qui font avec passion leurs premiers pas sur les chemins aventureux de l'improvisation.

De drôles de pièces de Georges Aperghis ou Jacques Rebotier, une œuvre pour percussions de Vinko Globokar des pièces écrites par François Rossé pour l'ensemble Laborintus (dont une création mondiale pour harpe et clarinette basse), une pièce de Sylvain Kassap avec bande magnétique, des improvisations, des surprises… Un concert où des musiciens de jazz font de la musique contemporaine et où les compositeurs s'adonnent à l'improvisation dans une joyeuse et spectaculaire ambiance de théâtre musical… Une soirée qui bouscule les genres et fait volet les étiquettes… Une soirée "à la Ars Nova" comme on les aime à Carré Bleu.

Carte blanche aux élèves du Conservatoire
Une carte blanche aux élèves créateurs du CNR de Poitiers débutera la soirée.

Jean-François Pauvros solo
Jean-François Pauvros plie son interminable silhouette, voûté sur sa guitare qu'il heurte, gratte, frappe, caresse et dont il fait hurler les cordes à coups d'archet. Son solo est, littéralement, extra-ordinaire. Sa maîtrise sauvage, lacérée, sensuelle, narquoise, érotique, d'une matière sonore free-trash produit de fascinantes coulées de métal incandescent, d'éblouissants tourbillons d'étincelles, des remous voluptueux où les torrents se calment… Son parcours atypique, fait de rencontres musicales ou chorégraphiques (dont un superbe duo avec Odile Azagury), poétiques et déjantées, passe de plus en plus souvent par Poitiers.

Carte blanche aux élèves du Conservatoire
Une carte blanche aux élèves créateurs du CNR de Poitiers débutera la soirée.

Trio Le Gat - Séguron - Echampard
Avec son nouveau trio, Gilles Le Gat nous offre le plaisir de retrouver Eric Echampard, le plus demandé des jeunes batteurs français (Ducret, Corneloup, Tchamitchian, Kassap, Di Donato, etc.) qu'on a vu aux percussions, avec Jean-Pierre Drouet, dans le Laborintus 2 de Berio, et de découvrir un contrebassiste, surdoué lui aussi, dont la jeune carrière est déjà étonnamment  riche (Sclavis, Oliva, Raulin, Boni, Canape, Charmasson, Ortega…).