Cycle de projections autour de Guy Girard
Auteur d'une quarantaine de documentaires et de quelques fictions (avec Yves Reynaud), Guy Girard s'est inventé un style où l'image se situe au cœur même de la musique des improvisateurs qu'il aime (Pauvros, Berrocal, Léandre, Nozati, Lazro, Sclavis…) ainsi qu'un art singulier du portrait (Brian Eno, Aki Kaurismäki, David Lynch…) et une vision, tantôt décapante, tantôt poétique de notre société.
Films et vidéos présentés : Les Chants de bataille, Les Mi Grateurs, Marteau Rouge, Aki Kaurismaki, La Revue Brian Eno, David Lynch : don't look at me, la Légende de My Way, etc.

Concerts de Jean-François Pauvros
Complice du cinéaste depuis 1975, le guitariste Jean-François Pauvros donne deux concerts, le 12 avec quelques musiciens poitevins invités, et le 13 avec le trio "Marteau rouge" où la beauté, l'amour, la vie, semblent naître du chaos et des ténèbres.

Un véritable festival de cordes va animer, pendant deux jours, le Conservatoire, la place Saint-Germain et l'auditorium selon une scénographie qui emmènera le public à la rencontre d'un somptueux éventail de musiques pour cordes.
Le quatuor ONYX, consacré au répertoire classique et contemporain pour le quatuor ; le Quatuor IXI, qui invente un jazz contemporain où écriture et improvisation se confondent ; les Violons de Chabanes, un trio qui dépoussière les musiques traditionnelles du Poitou, du Canada et d'ailleurs…
Trois ensembles qui vont compter (ou qui comptent déjà), dans leurs domaines respectifs, parmi les meilleurs d'Europe.

Le meilleur contrebassiste finlandais (il a joué avec Barre Phillips, Anthony Braxton ou Cecil Taylor), le meilleur tromboniste finlandais (élève de Conrad Bauer et de George Lewis) et le meilleur guitariste danois (que, de Louis Sclavis à Éric Brochard, tout le monde s'arrache) proposent une "cuisine de sons", savoureuse et colorée pour combler les sens, inventive et intelligente pour nourrir l'esprit.

Ces 5 allumés revendiquent une violente stupidité et une excentricité frôlant la débilité en même temps qu'un amour sans borne pour l'improvisation et un acharnement jubilatoire à démolir les marchandises culturelles que nous imposent la mode, la pub et les médias. Ils les détournent avec un délicieux mauvais goût pour en faire, entre défoulement et provocation, un détonnant cocktail d'impro bruitiste, de jazz free, de noise core…

Trois virtuoses de l'échange fluide et ludique improvisent à partir de compositions très diverses (fureur africaine et orientale, perversion rythmique, ironie du tango, rêverie ECM…). Loin des règles rigides d'un jazz convenu, leur discours ravit par la douceur, la violence, l'humour et la bizarrerie de leur chant complice et généreux.

Né, en 1994, au sein du groupe à géométrie variable "Soixante étages" (le précurseur du post-rock), "Étage 34" libère sans la moindre contrainte son rock expérimental qui intègre les gammes pentatoniques, les fulgurances hendrixiennes ou l'harmolodie ornettienne. Une musique puissante, intransigeante, dont l'esthétique accorde une place fondamentale à l'énergie, à l'improvisation et à la liberté.

Si les quatre saxophonistes du quatuor Habanera collectionnent les premiers prix (sept concours internationaux), les distinctions et les récompenses (Victoires de la Musique, Révélations de l'ADAMI, Diapason d'Or, etc.), ils n'ont rien perdu de leur passion, de leur humour ni de leur goût de l'aventure.
Celle qu'ils partagent, depuis deux ans, avec Louis Sclavis (et qui va se concrétiser par un disque) les entraîne au-delà des frontières séparant les musiques savantes et les musiques improvisées.

On a failli passer trois ans sans entendre, à Poitiers, le groupe de jazz-impro-chant-rock-punk le plus enthousiasmant de la scène mondiale des musiques actuelles. Leur inclassable quatuor, où le piano de Weston fait évoluer le répertoire (tout en gardant le souvenir de Tom Cora) vers des thèmes de plus en plus brechtiens (K. Weill, H. Eisler…) promet d'illuminer de belle folie et d'étrange poésie ce dimanche de fin d'automne.

Les étudiants du Centre de Formation de Musiciens Intervenants de Poitiers (CFMI) rencontre les musiciens Claire Bergerault (également intervenante au CFMI), Pascal Battus et Nelly Mousset pour échanger sur leur projet et leur parcours avant d'assister au concert le soir même.

Je te tendrai les bras
Constitué en 1992 au festival Banlieues Bleues, (en soutanes de curé et combinaisons de protection contre les radiations nucléaires : deux fléaux de l'humanité), Auprès de ma blonde s'est enrichi de la douce démence de son "lumiériste", fuyant l'obscurité de dix années de régie intermittente pour monter sur scène et éclairer de ses illuminations fantasmagoriques les siestes musicales, les danses chaotiques, les tours improbables et les musiques loufoques des quatre musiciens-clowns-danseurs-acrobates déjà bien allumés.