Nelly Mousset solo
Nelly Mousset aime tout ce qui grogne, frotte, crie et tiraille et trouve ses champs d’expression dans la musique contemporaine et improvisée. C’est la contrebasse qui l’accompagne autant que la voix dans ce rapport plastique et vibratoire au son, au corps, au geste musical.
Au sein du Lobe, avec le collectif poitevin Z.A.P, aux côtés de Ninh Le Quan et Martine Altenburger pour des ateliers pédagogiques ou depuis peu en solo, elle mûrit au fil des rencontres un univers sonore bien à elle, surprenant de maturité quand on sait qu’elle ne travaille la contrebasse que depuis moins d’une dizaine d’années.

Duo Bergerault / Battus
C’est le chant qu’ils ont en commun. Une mélodie sans air qui de part et d’autre s’inverse ou se juxtapose. Un rubato qui n’aurait gardé de son lyrisme que le goût des fils de sons enrayés, cinglants et granuleux.
Et si les surfaces vibrantes du dispositif de Pascal Battus, formé de plateaux et de moteurs qui tournent, réagissent à la matière qui leur est appliquée en créant un son tel un résonateur, la voix est elle aussi générée par une surface vibrante – les cordes vocales - qui réagit en fonction de l’espace, du tissu et du corps qui habite cette membrane-voix et qui sert lui-même de haut-parleur. Une similitude troublante dans le processus et une musique qui s’écrit comme un chant polyphonique auquel s’ajouterait l’accordéon, en contrepoint.

Jaillissements d'étincelles sonores, éruptions de notes en coulées de lave, acrobaties vocales, percussions libérées de toute contrainte rythmique… Une avant-garde qui n'hésite pas à s'aventurer là où l'inattendu peut survenir… Un groupe-repère pour tous les improvisateurs de performances… L'événement, c'est qu'il va jouer à Melle, au Café du Boulevard, sous la protection de l'ange trompettiste qui se balance doucement au-dessus du bar…

David Dupuis et Pascal Faidy se sont rencontrés au CNR de Poitiers au milieu des années 90. Quand ils se sont retrouvés, à Paris, puis dans le groupe d'Idrissa Diop lors d'une tournée au Sénégal en 2003, ils ont évoqué le désir de rejouer avec des copains de Poitiers avec lesquels ils avaient appris à aimer le jazz. Et plus particulièrement le hard-bop (W. Shorter, F. Hubbard, H. Silver…) dont la joie des retrouvailles va décupler l'énergie.

Sous la direction de musiciens comme Pierre Aubert, Marc Brochet, Jean-Jacques Élangué ou Patrick Sheyder, les quarante futurs profs de conservatoire du CEFEDEM ont constitué des ensembles consacrés aux musiques classiques comme aux musiques contemporaines, aux musiques traditionnelles comme aux musiques actuelles pour une soirée bariolée, riche de surprises et d'émotions.
Ce soir, 40 musiciens se produiront.

On ne saura jamais si Jef Sicard est habité par le jazz, le matériau même dont il construit sa vie, ou si le jazz est la demeure où il respire, où il aime, où il souffre, où il rêve… Jef Sicard est l'un des rares musiciens dont on n'a jamais entendu un plan facile, un cliché complaisant, une note inutile et dont la quête intime et singulière est faite d'autant de folie que de sagesse. L'un des rares "vrais jazzmen" français, sans doute le plus authentique et le plus sincère, qui emmène son nouveau quintet "cuivré" comme un mini big band.

Jazz en Scènes, un événement national
Pour ce grand festival éclaté, plus de 150 musiciens investissent toutes les salles de la Fédération Française des Scènes de Jazz et de Musiques Improvisées.

"Voices project" 
Voix d'enfants, voix chinoises, voix quotidiennes récupérées à la radio, dans des spectacles ou sur des répondeurs sont harmonisées, triturées, vocodées, superposées… Timbres et souffles deviennent musique, rythmes, mélodies, dans un univers sonore à la fois étrange et familier.

Boumag invite Bernard Santacruz (proposé par l'AJMI d'Avignon)
Le duo Boumag, le plus petit collectif d'improvisation du monde, adore devenir un trio en invitant la fine fleur de la musique improvisée. L'élu de ce soir est le singulier contrebassiste Bernard Santacruz, pour une musique intense et créative échappant à toutes les étiquettes.

"Folks" 
Paul Dunmall tire de ses saxophones et des ses cornemuses des sons réellement inouïs, quant à Paul Rogers, il explore sa nouvelle contrebasse (un prototype en forme de narval au rostre fiché au sol) dont les six cordes font vibrer des cordes sympathiques. Une rencontre somptueuse de deux grands musiciens à l'engagement spectaculaire.

Avec le trio "Aréli", Christophe Limousin (qu'on connaît pour ses diverses participations à "Mas d'Azil", à son duo avec Philippe Parant, à "In Out", au quintet de Lolo Bellonzi ou au groupe de Fawzy al Aïedi) propose un jazz de fusion, énergique et électrique, où les compositions colorées dansent sur des rythmes binaires, ternaires ou plus ethniques comme le châabi marocain.

La première mondiale de ce quintet grave et barjot a eu lieu en mai au festival "Musiques Action" de Vendœuvre. C'est donc pour une deuxième manif pour "la cause du son" qu'à l'appel de Daunik Lazro, Jouk Minor a ressorti son sarrussophone contrebasse (sorte de contrebasson inventé en 1856 par un chef de fanfare militaire dénommé Sarrus) pour cette musique totalement acoustique et improvisée, trituration continue d'une pâte sonore d'où jaillissent des événements inattendus et d'étranges illusions psycho-acoustiques.

Phil Minton, c’est la voix faite instrument au service de l’innovation musicale la plus risquée et la plus fascinante, ce dont témoigne une bonne cinquantaine de disques. Depuis les années 60, il est le chanteur des meilleurs groupes britanniques (Mike Westbrook, Lindsay Cooper...), puis européens (Roof, 4 Walls...), sans cesser de faire du théâtre, de chanter du rock, ou du free et de rencontrer les plus grands improvisateurs du monde entier.
Aucun style vocal ne lui est étranger : musiques anciennes, baroques, classiques, contemporaines, populaires, ethniques... Il explore toutes les techniques vocales : scat, cris, sifflements, grognements, résonances, bruitages, multiphonies, qui lui permettent les aventures les plus folles dans des registres inouïs. Ce "feral choir", qu’il a expérimenté dans toute l’Europe  et au Japon, est le résultat d’un atelier de quatre jours au cours desquels il a poussé les participants locaux à faire un saut dans l’inconnu au-delà des limites de leur propre voix.

Au sein des ensembles d’Antoine Hervé, François Jeanneau, Patrice Caratini, Andy Emler, Daniel Humair, Henri Texier,  Michel Portal, puis à travers sa triple carrière, aux États-Unis avec Tim Berne, Joey Baron, David Sanborn, Tom Rainey..., en Europe avec Louis Sclavis, Dominique Pifarély, Yves Robert, Bruno Chevillon Chevillon, Daniel Humair, Éric Échampard, Michel Godard, Vincent Courtois... et en solo (électrique ou acoustique), Marc Ducret s’est imposé comme une voix essentielle de la guitare d’aujourd’hui. Au cours d’une résidence à Poitiers, il a mis son immense culture musicale, sa passion et son inventivité à la disposition de quatre jeunes musiciens prometteurs pour les aider à aller un peu plus loin dans leur propre recherche.

A écouter : Détail  (Winter & Winter), Un certain malaise (Screwgun), L’Ombra di Verdi (Screwgun)