"En dehors de Dereck Bailey et John Fahey, je n'ai jamais entendu une telle pureté dans le jeu de guitare". C'est Jim O'Rourke qui l'affirme à propos de Loren Mazzacane Connors, l'un des rares guitaristes à avoir construit son propre langage musical à partir de courts assemblages de notes (essentielles) et d'un travail sur le son (émouvant), profondément enraciné dans le blues qu'il considère non pas comme une musique pour puristes ou traditionnalistes, mais comme un acte de contestation, de révolte et de colère. Alan Licht, qui l'accompagne dans cette mini-tournée exceptionnelle, est un collaborateur de la première heure, insatiable explorateur de tous les modes d'expression de la guitare électrique, du rock song populaire aux expériences de la Monte Young.

A écouter :  Portrait of a Soul  (FBWL)

Septet
Direction Pierre Aubert : saxophone, trombone, guitare, vibraphone, piano, basse batterie.

Big Band d'Angoulême
Direction Pascal Ducourtioux : dix huit musiciens - 3 chanteuses, 2 trompettes, 4 saxophones, 1 violon, 2 guitares, 1 vibraphone, 2 claviers, 2 basse, 1 batterie.

"La foudre est un météore comme la rosée" écrivait Joseph de Maistre, puisque tous les phénomènes qui surviennent dans l’atmosphère sont des météores. Comme le sont également les chutes de météorites qui atteignent la terre sans se désintégrer complètement. Tout comme ces quatre-là, qui tombent sur la scène de Carré Bleu pour un maelström sonore inattendu aux conséquences imprévisibles. Sauf, à coup sûr, le plaisir d’assister à cette rencontre entre deux instruments à vent (qui soufflent, se lèvent et se déchaînent) et deux instruments à cordes (comme s’il en pleuvait). Quatre improvisateurs qui annoncent une météo mouvementée avec des souffles tendus, caressants, explosifs, des cordes glissantes, griffues, lacérantes, et la luxuriance de sonorités qui s’entrecroisent dans le temps réel de l’improvisation.

32 janvier est un quartet indéfinissable dont la musique naît d’une fusion très intime entre la tradition du cabaret (chansons à texte, poétiques, comiques...), le jazz, le rock, la performance vocale et l’électronique la plus actuelle utilisée avec autant d’inventivité et de pertinence que d’humour. Le saxophone fait tourbillonner une mélodie dansante, la batterie matraque un rock binaire, la voix, grave se voile, vibre, grogne et puis crie, le sampler balance des cascades d’« événements sonores » inattendus... On va de surprise en surprise... Une très jolie chanson, un peu surréaliste, un peu dadaïste... Puis, sur une mélodie début de siècle, le clavier feint d’être un vrai piano. Et l’aventure musicale se poursuit, totalement inouïe, mais généreusement balisée de repères familiers.

Charlène Martin explore la voix dans tous ses états passant des standards, au jazz contemporain et au free jazz, se passionnant autant pour le discours écrit que pour l’improvisation spontanée, pour la matière sonore brute autant que pour les beaux textes et les belles mélodies. N’ayant pu se résoudre à choisir entre toutes ces pistes, elle fait le choix de l’éclectisme vocal.

Cette nouvelle formation mêlant voix, cordes et instruments à vents, explorera un répertoire de standards contemporains, pop-rock et jazz, ainsi que des compositions originales, et des improvisations autour de ces différents thèmes, comme un « cabinet de curiosités » poétiques et musicales. Un voyage ludique, qui sera porté par des musiciens explorateurs dans des domaines aussi variés que les musiques contemporaines, le baroque, la pop, le free jazz, le métal, ou le jazz contemporain.

Chaque instrumentiste, par son parcours atypique, enrichit ce voyage sensible, autour d’un répertoire vocal original…

En résidence de création, Songs for 6 présentera sa création jeudi 21 décembre à Carré Bleu : plus d'infos

Quand il a pris la décision de constituer ce nouveau trio, Olivier Batlle n’a pas hésité longtemps sur le choix de ses partenaires. Il a simplement décidé de ne pas faire dans la demi-mesure : Claude Barthélémy à la guitare et François Laizeau à la batterie, deux « pointures » qu’il a eu l’occasion de croiser à plusieurs reprises dans des contextes très différents. Là où il a le plus hésité, c'est sur l’orthographe du nom de ce trio, affirmant un "Tri" qui s’imposait avec évidence, et un "Yo ?" interrogatif laissant grands ouverts tous les choix possibles entre l’actualité du blues, celle du rock, celle du jazz et aussi celle du free. Il y aura, à coup sûr, de l’énergie, de la douceur, de l’émotion. Yo !

C’est en rencontrant Georges Aperghis puis Annick Nozati que Dominique Fonfrède, comédienne tragi-comique, est devenue la chanteuse poétique et loufoque qu'on connaît. Depuis, elle a créé le trio "Pied de Poule" et le groupe "Yellow Mercedes", inteprété Sequenza de Berio, fait le clown chez les Matapestes, travaillé avec "Un Drame musical instantané" ou "Décor sonore", chanté en compagnie de Phil Minton, Michaël Lonsdale, Richard Bohringer, Jen-Marie Maddedu, Jean Bolcato, Didier Petit ou Hélène Coulon. "Le Chant de la carpe", spectacle musical et poétique où les textes et la musique, écrits ou improvisés construisent un fascinant univers imaginaire, est une nouvelle aventure qu’elle entreprend en duo avec la magnifique pianiste Ann Ballester que nous avons entendue à Carré Bleu au sein du trio de Mimi Lorenzini.

En montant son nouveau quartet, François Corneloup a décidé de l’ancrer dans la profondeur et la complexité des rythmes, du martèlement funky aux tourneries traditionnelles en passant par d’étonnantes polyrythmies. Au baryton, il assume un rôle de basse constituant, avec la batterie d’Eric Echampard, un noyau dynamique et turbulent autour duquel le trombone d’Yves Robert tourne comme un satellite (avec des plumes, bien sûr) aux éclats imprévisibles alors que la guitare précise et inventive de Marc Ducret voyage entre les deux, sorte de navette (avec des écailles ?) assurant la cohésion de ce système sidéral qui danse dans le ciel et chamboule allègrement l’inexorable mécanique des planètes et des étoiles.

"L3", c'est le nouveau trio que Gilles Le Gat vient de créer pour interpréter (et improviser sur) ses propres compositions. Il a choisi pour partenaires deux musiciens qui comptent sur la scène européenne : la contrebassiste Hélène Labarrière, remarquable improvisatrice dont la (très jeune) carrière a traversé tous les styles, du new-orleans au be-bop (avec Gérard Badini, Slide Hampton, René Urtreger, Hervé Sellin ou Lee Konitz) avant de s'orienter vers les musiques d'aujourd'hui (avec Ducret, Robert, Humair, Canape, Barthélémy ou Kassap), et le subtil et efficace percussionniste Eric Echampard dont la carrière (encore plus jeune) l'a déjà conduit aux côtés de Di Donato, Bœspflug, Edelin, Couturier, Deschepper, Ducret, Tchamitchian, Corneloup, Raulin, Chevillon, Boni, etc.

Ateliers du CFMI
La première partie est assurée par de futurs "dumistes" (formés au CFMI pour intervenir auprès des enfants) qui travaillent sur l'improvisation (avec Beñat Achiary, Dominique Pifarély ou Claire Bergerault) pour expérimenter, créer et lutter contre la désespérante uniformisation de la musique.

Claire Bergerault - Eric Brochard
Est-il encore besoin de présenter au public de Carré Bleu la chanteuse Claire Bergerault (Bleu Claire, Inconscient Collectif, l’Œuf, Alter Ego, Trio Fabrice Favriou, etc.) et le contrebassiste Eric Brochard (Eric Brochard Quartet, Duo Barré/Brochard, Parkahuit, Trio Vincent Boisseau, Eric Groleau Quintet, Sylvain Kassap Large Ensemble, Sylvain Kassap Quartet, etc.) ? Leur duo, totalement improvisé, se propose une exploration "sauvage" (et acoustique) de la voix et des instruments, des bruits, des mots et des sons.