Dans le cadre du Circuit, festival itinérant à Poitiers, organisé par le Confort Moderne.
> programme complet du Circuit sur : www.confort-moderne.fr

Headwar ou ce qu’il peut se passer du côté d’Amiens quand on est enragé, allumé, halluciné, complètement décadent, quand on a digéré 50 années d’une histoire des rocks qui grattent, quand on lutte brillamment contre l’intelligence, quand les perceuses et la tôle ondulée rivalisent avec guitares et claviers, quand le son et la tension montent, montent, et franchissent encore un palier alors qu’on a déjà rendu les armes depuis longtemps...
Alors, c’est vrai, ça pique un peu au début. À la fin aussi d’ailleurs... Et entre les deux encore plus.
Ça fait pas dans le joli, ni dans la demi-mesure, c’est sale et ça sent fort, ça flirte avec le bon goût sans jamais y tomber, et, surtout, ça attendra demain pour se prendre au sérieux. Bref, des individus absolument pas fréquentables... mais qu’on ne peut s’empêcher d’adorer. Headwar c’est plus fort que toi !

À voir sur dailymotion : ”Headwar Fuckfest St Ouen”
À écouter : « son louche » - Label Brique, 2008.

Poètes (sonores ou pas), chanteurs, troubadours, rappeurs, slameurs, acteurs..., tous avec en partage le texte (écrit ou non) et la voix (articulée ou non). Faire circuler les voix, faire s’échanger les textes, les paroles, les écrits, faire se mêler les voix et les textes, faire se rencontrer les pratiques artistiques multiples autour de la voix, tel est l’objectif de ce festival. Répondre à Edmond Jabès qui se demandait : " Y a-t-il un rapport direct entre ce qui est fait de vive voix – l’acte oral – et ce qui, peut-être, est fait de morte voix – l’écriture ? "

Electric Electric
Révélations des Eurockéennes 2007, ces strasbourgeois, fils spirituels de Bästard, embarquent leur public médusé dans une danse épileptique, à grand renfort d’hymnes dance-floor-rock imparables et d’incartades free-noise joyeusement foutraques. Entre mélodies simples et obsédantes et bruit blanc le plus sauvage, leurs boucles de guitare hypnotisantes, la batterie hystérique et les claviers déjantés amènent à une sorte de transe jubilatoire et frénétique dont on ressort sur les rotules, en sueur et le sourire aux lèvres. Totalement jouissif !

OFFonOFF
Rencontre au sommet entre un guitariste de The EX, le bassiste de « Zu » et le batteur du The Thing de Mats Gustafson, ce projet furieusement punk-rock et totalement improvisé reste sans conteste l’une des plus méchantes claques du dernier festival NPAI à Niort. Avec la délicatesse d’un bûcheron sous cocaïne, ces trois furieux malmènent leurs instruments, les torturent, les repoussent dans leurs derniers retranchements. Une noise intense, tendue, sans concession, avec comme un arrière-goût de fin du monde mais dans la bonne humeur la plus complète.

À écouter : Electric Electric « Sad Cities Handclappers » (2008, Label Herzfeld) et des extraits sur leur site
OFFonOFF « Clash » (2008, Label Smalltown-Superjazz)
Disponible chez Metamkine

Si le petit monde des musiques créatives / improvisées nous offre régulièrement de bien belles découvertes, la scène australienne s’impose comme l’une des plus fertiles du moment. Pour l’occasion, le prodigieux Anthony Pateras a convoqué à ses côtés des camarades de jeu aux pedigrees superlatifs pour une soirée qui laisse augurer des moments d’une rare intensité.

Pivixki
Duo piano/batterie brutalement rock et totalement jouissif. Quelque chose comme la rencontre entre Xenakis et Napalm Death… Improbable? Pour sûr!

Robin Fox Laser Show
Sans doute plus cheap que le nouveau spectacle d’Etienne de Crécy mais autrement plus passionnant, le Laser Show de Robin Fox est une expérience hallucinante qui transpose les ondes sonores en rayons lumineux, décrivant dans un espace visuel tridimensionnel la géométrie du son.

Antoine Chessex
Seul intrus au sein de ce plateau australien, le suisse Antoine Chessex a développé une utilisation toute personnelle du saxophone en le branchant sur des amplis de guitare. Son travail se base sur le drone, les textures sonores à fort volume et une recherche permanente de la dimension purement physique du son.

Duo Pateras - Fox
Le duo se chargera d’achever les quelques tympans encore indemnes à grand renfort de bigbeats épileptiques et d’electronica survoltée. Une expérience tout aussi auditive que physique, entre chaos et poésie.

Cette soirée s'inscrit dans le cadre d'une tournée bénéficiant du soutien du gouvernement australien par le biais du dispositif « Australia Council ».

Don't Dance With Us
Suite à son splendide solo de surfaces vibrantes en octobre dernier pour les 10 ans de Jazz à Poitiers, Xavier Charles nous revient, à la clarinette cette fois, entouré de deux compères allumés, friands de pulsations et d’expérimentations sonores. Avant de rejoindre The Ex et leurs invités pour la deuxième partie de soirée, il tentera de ne pas nous faire danser sur le groove pourtant imparable de ce trio déjanté.
On pourrait évoquer les B 52’s, Elliott Sharp, la virtuosité des clarinettistes des Balkans, le free jazz, Charly Oleg sous acides, les Beach Boys s’ils avaient vécu dans La Meuse... Bref, une approche transversale difficilement classable, ou alors entre free-musette et surf-bigbeat...

The Ex & Guests Getatchew Mekuria
Surnommé « le Negus du saxophone », Getatchew Mekuria est un grand de la musique éthiopienne et un véritable visionnaire du jazz. Dépositaire d’un style tout à fait personnel, dérivé du « Shellele » (une pratique vocale guerrière improvisée destinée à galvaniser les troupes et à effrayer l’ennemi avant l’assaut), dont il a transposé l’exubérance déclamatoire au saxophone, son souffle libertaire a révolutionné les orchestres d’Addis-Abeba. C’était en 1947... Ornette Coleman et Albert Ayler n’avaient pas encore inventé le free jazz que Mekuria en avait déjà lancé les prémices sur un autre continent ! À 70 ans passés, il mêle sa transe épileptique aux brûlots ethno-free-punk des infatigables The Ex (25 ans de carrière, plus d'une vingtaine d'albums, un nombre incalculable de concerts...), rencontrés lors d’une de leurs nombreuses tournées africaines.
Un cocktail particulièrement détonnant, boosté par une section de cuivres déchaînée, qui donne lieu à une musique totalement jubilatoire.

Dans le cadre des 10 ans de Jazz à Poitiers

18 musiciens sous la direction d’Olivier Benoit
Le Bigorneau c’est le cousin poitevin de la Pieuvre, big band lillois d'improvisation emmené par Olivier Benoît. Profs, intermittents, amateurs, venus du classique, du jazz ou du rock, tous Picto-Charentais, ils sont 18 à travailler depuis le mois de juillet sous la baguette du maestro. Un code de signes, une subtile dynamique de groupe basée sur l'écoute des autres, pour une musique inouïe, tirant sa force d'une pensée musicale aboutie et de la belle utopie citoyenne qu'elle incarne.

Dans le cadre des 10 ans de Jazz à Poitiers

Xavier Charles
On le connaissait clarinettiste surdoué, on a pu le croiser bassiste dans d’improbables groupes de balluche allumés, le voici explorant les possibilités offertes par un dispositif électroacoustique aussi original que visuellement captivant (des haut-parleurs posés à plat et remplis de divers petits objets). Une musique noise artisanale, vivante, loin des prestations figées des virtuoses du lap-top.

Dans le cadre des 10 ans de Jazz à Poitiers

Véritable icône du mouvement "no wave" new-yorkais (Lydia Lunch, Arto Lindsay, Ikue Mori…) de la fin des années ‘70, James Chance pourrait être le trait d’union entre le sax d’Ornette Coleman et la rythmique de James Brown, le tout dynamité par le plus pur esprit punk-rock. Trente ans plus tard, l’énergie est intacte et la performance scénique toujours aussi jubilatoire.

L'Ocelle Mare
L’Ocelle Mare, c’est le projet solo de Thomas Bonvalet, guitariste du regretté duo « Cheval de Frise ». Un musicien atypique, totalement habité, qui erre entre blues titubants, envolées hispanisantes et folk halluciné. Si John Fahey n’est pas loin, l’univers du « Padre » reste définitivement unique et inclassable.

Tilbol
Trois jeunes musiciens originaires de Paris, Tours et Orléans se rencontrent autour d'un stage que donnait Joëlle Léandre au Petit Faucheux. Au début, les influences sont claires et assumées, on entend du Tom Cora, du Ellery Eskelin ou encore du Jim Black. Puis, petit à petit, leur palette s’enrichit, se nourrissant de rock, de jazz, de musique improvisée. La rencontre récente avec le bassiste Luc Ex devrait donner à leur musique une nouvelle impulsion.

Et envoyez la suite !
Dans sa Marmite infernale, l’ARFI mijote une soupe goûteuse et roborative qui se renouvelle au gré des rencontres (bagads bretons, chœurs d’Afrique du Sud…) ou des ingrédients qui s’y ajoutent (une demi douzaine de nouveaux venus participent à ce joyeux barouf).
Ici, chaque idée est confiée aux « chefs de brigade » pour être soigneusement mitonnée, généreusement orchestrée, légèrement scénarisée, servie brûlante… « Et envoyez la suite ! ».